L'ESME Sudria Lyon hébergeait une conférence sur l'énergie de la Société d'Electriciens et d'Electroniciens (SEE) conduite par Patrick Leclerc, son président. Il s'agissait du premier acte de la collaboration débutée entre l'école d'ingénieurs et cette société savante française reconnue d'utilité publique.
La SEE entretient des relations avec de nombreuses associations d'ingénieurs partout en France. En région Rhône-Alpes, elle collabore ainsi étroitement avec l'URIS, l'union régionale des ingénieurs et scientifiques et c'est justement à travers celle-ci qu'elle a pu entrer en contact avec l'école. « L'URIS Rhône Alpes a organisé au mois d'avril la Journée Nationale des Ingénieurs dans plusieurs lieux, dont le campus lyonnais de l'ESME Sudria, explique Patrick Leclerc. Suite à cette journée, nous avons organisé une réunion avec Eric Simon, directeur de l'ESME Sudria Lille et Lyon. A l'issue de cette dernière, nous avons conclu que nous étions mutuellement intéressés par le fait de partager nos informations et d'échanger, à Lille comme à Lyon, sur les manifestations que nous sommes capables de mettre en place sur les domaines de l'électricité. » Cet accord passé entre l'ESME Sudria et la SEE permet à cette société savante d'organiser ses futures conférences au sein de l'école. C'est ainsi que le 18 juin se tenait une première conférence au sein du campus lyonnais, devant une trentaine de professionnels et d'étudiants.
La voiture électrique : une idée à creuser pour la santé et la consommation d'énergie
Cette conférence portait sur l'énergie et faisait directement écho à une des précédentes conférences de la SEE sur l'abandon des centrales nucléaires et la faible part de l'énergie renouvelable en France. « Nous pouvons constater que les 5 dernières générations ont consommé allégrement les réserves accumulées par les 120 000 générations précédentes, annonce Patrick Leclerc. Ce constat met en lumières deux choses : nous avons puisé dans des réserves qui ne sont pas renouvelables à l'échelle de l'homme (le pétrole, le charbon) et, en faisant cela, nous avons créé un système de dégradation de la Terre qui aujourd'hui risque d'être complétement irréversible. » Cette conférence débouchait ensuite sur une des solutions préconisée pour lutter contre cette pollution : la popularisation des véhicules électriques. « Cela permettra d'économiser les ressources en pétrole et d'éviter les émissions de particules et microparticules à l'origine de nombre de maladies et problèmes de santé, note le président de la SEE. La conférence s'est donc terminée sur une présentation des avantages des véhicules électriques mais de ses inconvénients, dont le plus important : la question de la production de l'électricité qui lui est destinée. »
D'autres événements et échanges à venir
En plus d'organiser ses conférences au sein de l'ESME Sudria Lyon (et peut-être bientôt à l'ESME Sudria Lille), la SEE compte bien décliner l'accord passé avec l'école à travers d'autres opérations. Ainsi, comme le groupe régional Bourgogne de la SEE possède, fait la promotion et gère le Musée Ampère, les 1res années lyonnais seront probablement amenés à visiter cette maison où vécut André-Marie Ampère. « Cette visite serait intéressante puisque cela fait partie intégrante de ce qu'on appelle la "culture électrique" », soutient Patrick Leclerc. Si l'école a également une idée de conférence, la SEE pourra aussi l'accompagner en faisant traiter le sujet par un professionnel reconnu par l'association. Enfin, le réseau d'entreprises de la SEE pour favoriser des échanges entre l'école et des industriels pour des partenariats ou permettre aux étudiants de trouver un stage.
A propos de la Société d'Electriciens et d'Electroniciens
Plus communément appelée la Société d'Electriciens et d'Electroniciens (SEE), la Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication a plus de 130 ans au compteur. Il s'agit d'une société savante qui a pour objectif de promouvoir et de divulguer la science dans le domaine de l'électrique, l'électricité et les techniques de l'information. Association basée à Paris et tournée vers les industriels, les universités et les grandes écoles, elle accueille plusieurs « clubs techniques » qui gèrent chacun un domaine bien spécifique (électrotechnique, matériel électrique, traitement de l'information, etc.) et réunissent régulièrement des experts d'entreprises qui viennent échanger sans souci de confidentialité ni de concurrence pour faire avancer la science. Ces échanges font l'objet de publications dans la « Revue de l'Electricité et de l'Electronique » (REE). En parallèle, la SEE possède également plusieurs groupes régionaux qui, grâce à un réseau d'experts, diffusent les avancées techniques au niveau local en organisant des conférences, des journées à thème ou encore des visites d'entreprises. La SEE remet aussi chaque fin d'année des diplômes aux industriels particulièrement performants dans l'innovation ou aux universitaires et thésards ayant fait avancer le domaine technique.