Depuis la rentrée 2013, l'ESME Sudria Lille a mis en place un laboratoire de conception, le Lab'ESME, inspiré des célèbres fab labs, ouvert à tous et qui mettent à disposition dives outils et machines pour concevoir des objets. Cet espace de co-création, animé par des étudiants de l'ESME Sudria Lille, est ouvert à l'ensemble des étudiants du Groupe IONIS. Johan Verstraete, enseignant et coordinateur pédagogique en est l'encadrant. Il revient sur les six mois d'existence du laboratoire, les projets réalisés, en cours et à venir.
En quoi consiste le Lab'ESME ?
C'est un laboratoire inspiré des fab lab développés par le MIT avec une charte particulière qui régit son fonctionnement et son équipement : le but est que les labos soient identiques à travers le monde pour qu'un projet qui soit commencé au Japon, puisse être continué aux Etats-Unis et achevé en France. Les projets sont mutualisés sur Internet. Ces fab lab servent à relancer l'innovation et permettent à chacun de réaliser une idée pour l'industrialiser. A l'école, chaque élève peut s'impliquer. Cinq étudiants en sont les permanents. Ils sont au laboratoire le plus souvent possible. Le Lab'ESME possède une vocation pédagogique afin que les élèves appliquent ce qu'ils apprennent en cours et développent des projets communs.
Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois d'activité ?
Nous sommes aujourd'hui équipés d'une imprimante 3D et d'une fraiseuse numérique trois axes. Nous avons réalisés pas mal de choses : une horloge mécanique, une tarentule, des plaques, des cadeaux (comme des porte-clés ou des règles personnalisées que nous distribuons lors des journées portes ouvertes)... Les élèves travaillent actuellement sur des Arduino, des circuits imprimés programmables.
Le laboratoire a pour vocation de développer des projets communs...
Oui, c'est une de ses ambitions et c'est le cas actuellement avec e-artsup. Nous venons de lancer un workshop avec cette école. Les élèves vont travailler sur un projet commun à la fois technique et artistique, qui permet aux ingénieurs et aux créateurs de s'exprimer. Nous réfléchissons à développer des projets avec l'ISEG Group et Epitech. A terme, nous souhaiterions nous ouvrir à des porteurs de projets qui seraient accompagnés par les étudiants.
Quel regard portez-vous sur ces nouveaux environnements de co-création ?
Jusqu'à présent, les ingénieurs apprenaient l'informatique de manière virtuelle. Pourvoir, manipuler, découper, scier, concevoir... sont des étapes fondamentales qui éveillent un grand intérêt chez les étudiants. Les ingénieurs, surtout ceux de l'ESME Sudria, doivent avoir ce type de compétences. C'est une opportunité que n'ont pas toutes les écoles...